Venus du Gard, de l’Hérault, de Toulouse et même d’Alsace (!), 26 passionnés d’oiseaux et de nature se sont retrouvés au matin du 18 février sur la parking de la réserve naturelle de Scamandre (Gard) pour une plongée dans l’univers de la Camargue le temps d’un week end. Notre « petit » groupe s’est répartis dans le minimum de voitures possible afin de traverser cet espace aussi discrètement que possible. Vive le covoiturage !
Toute la matinée nous avons déambulé sur les chemins de la réserve de Scamandre, où nous avons croisé Nettes rousses, Sarcelles d’hiver, Canard souchets, Fuligules milouins, Flamants roses, Ibis falcinelles, Bécassines des marais se chauffant au soleil à 20 mètres à peine de l’observatoire (les photographes n’ont pas raté ça), Bouscarles de Cetti, Luscinioles à moustaches se signalant par leurs chants, Panures à moustaches (étrange, ce rendez-vous de moustachus ?), Pouillots véloces, Busards des roseaux et bien d’autres hôtes de ces lieux.
Après la pause déjeuner et un café, nous partons sur d’autres points chauds de la Camargue gardoise. D’abord une halte sur la vaste étendue de chaumes de la Souteyrane où se concentrent chaque hiver des centaines de Grues cendrées depuis maintenant quelques années. Au dessus des labours, volent des centaines de passereaux faisant des aller retour incessants entre la terre retournée et les haies de roseaux et d’arbres : des Moineaux domestiques et des fringiles, principalement des Pinsons des arbres, et quelques Pinsons du Nord…
Ensuite, nous nous retrouvons au Mas d’Anglas dominant une belle étendue d’eau et de marais . Celle-ci est fréquentée par des limicoles (Combattants variés, Bécasseaux minutes, Vanneaux huppés, Pluvier dorés…), de nombreuses Cigognes blanches au fond derrière l’étang, et, surprise, un magnifique mâle de Faucon émerillon, le plus petit faucon d’Europe, venu se percher en haut d’un cyprès à une trentaine de mètres de nous, et sûrement lui aussi surpris d’observer ces drôles de bêtes et leurs engins bizarres que sont les ornithologues (là aussi, photo évidemment). Nous quittons les lieux alors qu’une centaine de cigognes cerclent dans le ciel.
Direction, le Pont des Tourradons pour la fin de l’après-midi. Nous y croisons la Talève sultane, des Ibis falcinelles (dont un « fou dansant »;-), et là aussi des Vanneaux huppés, Tadornes de Belon, Chevaliers culblanc, Busards des roseaux… L’Aigle criard signalé dans le secteur ne nous a pas fait l’honneur de se montrer.
7h30, nous reprenons la route pour le Scamandre pour récupérer les voitures laisséessur
place et repartons vers Salins de Giraud rejoindre le gîte du Salin de Badon où nous passerons la nuit.
Laurent SICSIC, bénévole LPO Occitanie - Gard (gard@lpo.fr)