Disparu de notre région il y a un peu moins de 100 ans suite à une chasse intensive et l'utilisation du poison, le Loup gris (Canis lupus lupus) désormais protégé fait son retour sur notre territoire depuis déjà 20ans (1ère donnée confirmée de loup de souche italienne en 1999 dans le massif des Pyrénées).
Depuis ce retour naturel à partir des Alpes, plusieurs individus ont parcouru notre territoire jusqu'à l'Espagne (une première donnée en 2001 en Catalogne avec le mâle SO-25 provenant de la meute Vésubie-Tinée des Alpes maritimes, la souche italienne a atteint en 2017 la province de Saragosse en Aragon) et bien qu'aucun indice de reproduction n'ait été observé, 6 Zones de Présence Permanente sont à présent identifiées en région Occitanie (sur 57 en France).
Suspecté depuis 1996, voir 1995, sur les massifs du Madre et Carlit (à égale distance entre les populations alpines et de loups espagnols, Canis lupus signatus, se trouvant au Pays Basque, au sud de la Province d’Alava), en 2003 les analyses d’identification génétique ont permis l’individualisation dans les Pyrénées-orientales d’un mâle A, d’une femelle B présents en 1999 et d’un mâle C en 2000. En 2003 et 2004, un mâle et une femelle étaient présents ensemble dans le massif du Carlit sans qu'une reproduction soit établie.
Dans le massif central, c'est en janvier 2006 que deux loups, un mâle et une femelle originaires des Alpes, ont été officiellement identifiés par la génétique sur les contreforts de l'Aubrac en Lozère (un cadavre avait cependant précédemment été retrouvé dans le département voisin du Cantal en 1997).
En 2017 la présence d'un individu en dispersion en secteur de plaine dans le Gard a été fortement médiatisée. S'il ne s'agit pas encore d'une ZPP, la présence de l'espèce en plaine est tout à fait normale et cohérente avec l'écologie de l'espèce.



