Des projets en faveur de l’Effraie des clochers en région Occitanie
Face à la grande fragilité des populations d’Effraies des clochers en région Occitanie, la LPO a initié de nombreuses actions de sauvegarde de la Dame blanche dans plusieurs départements : pose de nichoirs, réouverture de clochers, actions de sensibilisation des habitants, prise en charge des chouettes en détresse dans les deux centres de sauvegarde de la LPO en région. Un de ces projets, entre Haute-Garonne et Aveyron, vise a relâcher de jeunes effraies récupérés par l’Ecole Nationale vétérinaire de Toulouse sur des sites favorables.
De nombreuses actions accompagnent l’optimisation de ces relâchers pour espérer à terme revoir s’installer des couples en Rouergue. Elles visent à impliquer tous les acteurs du territoire (élèves, particuliers, agriculteurs, élus…) dans l’accueil de cette chouette et l’appropriation de sa protection : installation de 10 nichoirs dans des fermes avec l’aide des agriculteurs-hôtes, module pédagogique auprès d’élèves d’école primaire, animation « Nuit de la chouette », mise en place d’un protocole d’étude de recensement des couples reproducteurs sur la commune, sensibilisation et communication en continu, suivi des 59 nichoirs mis en place sur le département de l'Aveyron depuis 2011. Le 30 septembre 2019, la LPO a ainsi procédé au transfert de 7 jeunes effraies recueillies et soignées par l’ENVT sur le site pilote de relâcher sur la commune de Rignac. Une 8e jeune les a rejoints le 19 octobre. Il faut savoir que les jeunes effraies sont attachées à leur lieu de naissance. Afin de reproduire cet attachement pour une zone géographique, elles sont placées et nourries dans un nichoir-taquet, installé sur le site sélectionné. Après quelques jours, ce nichoir est ouvert pour permettre aux oiseaux de chasser, mais ils sont également nourris sur le site, pendant plusieurs jours. Cette période est nécessaire afin de permettre aux jeunes prédateurs d'acquérir la capacité de chasse, tout en ayant un apport sûr de nourriture. Le taquet reproduit donc ce que font les adultes lorsque les jeunes sortent du nid, incapables de capturer une proie. L’objectif à terme est de revoir apparaître des couples sur l’un des deux derniers noyaux de population aveyronnais.
Afin de suivre le comportement de ces jeunes chouettes sans être intrusif, une caméra a été installée dans le nichoir-taquet et deux pièges photos à l’extérieur. A ce jour, 4 parmi les 8 jeunes effraies relâchées depuis fin septembre 2019 au nichoir-taquet sur Rignac sont toujours là, plus d'un mois après leur arrivée !